Table A

Du discours et des effets de la publicité sur l’individu en société 

9h00 – 11h15

Animé par par Jean Merckaert, rédacteur en chef de la revue Projet.

La publicité d’aujourd’hui n’est pas celle du siècle précédent. Grâce aux avancées récentes de la recherche neurocognitive et des technologies telles que l’imagerie médicale du cerveau, les « vieilles recettes » de la publicité persuasive et suggestive se sont renouvelées. Les stratégies faisant appel à la psychologie des profondeurs et à  la psychologie sociale semblent confirmer de nouvelles capacités d’influence.

Tirée par la croissance dans le monde connecté, la publicité mécaniste n’est pas en reste. Les différentes estimations indiquent que l’individu reçoit quotidiennement entre 1 000 et 5 000 messages publicitaires, et jusqu’à 15 000 stimuli commerciaux en intégrant l’ensemble des expositions au sponsoring, au placement de produit, aux enseignes, aux logos sur les vêtements, etc.

La pression publicitaire cumulée est aujourd’hui sans précédent, dans l’espace intime, public et dans les médias, et l’influence des messages commerciaux est omniprésente dans le quotidien des individus.

Un fondement de la théorie néoclassique repose sur le postulat d’un consommateur, agent rationnel, qui bénéficie de l’information publicitaire pour satisfaire ses besoins. Il importe donc d’identifier le rôle effectif de la publicité sur le cerveau d’un point de vue neuropsychologique, et d’observer les mécanismes en jeu dans la décision et le comportement d’achat.

Cette question des besoins ou des désirs dans la consommation – qui renvoie à celle du libre arbitre – doit être abordée de manière informée, d’autant plus que l’acte de consommation comporte des dimensions sociétales et citoyennes.

DÉBAT : Dans quelle mesure l’exposition à la publicité influence-t-elle nos comportements d’achat? La question de l’influence sur le consommateur soulève également celle de la structuration de ses valeurs et de ses comportements en tant qu’individu social, être en construction ou acteur politique.

TABLE RONDE B

Le rôle économique de la communication commerciale des multinationales

Accéder à la table ronde

LES INTERVENANTS

DIDIER COURBET
Professeur à l’Université d’Aix-Marseille – Spécialiste des effets neuro-psychosociaux de la communication

Chercheur, spécialiste des effets neuro-psychosociaux de la communication et de la publicité numérique. Expert pour le Ministère de la Santé (Santé publique).

ALEXANDRA BALIKDJIAN
Professeur de psychologie de la consommation à l’Université Libre de Bruxelles

Spécialiste du comportement du consommateur et principalement des comportements d’achat impulsif. Consultante spécialisée en comportement du consommateur et en atmosphère des espaces de vente.

BEC SANDERSON
Responsable de recherches à l’institut Public Interest Research Center (PIRC -UK)

Suite au rapport Think of me as a evil (PIRC-WWF/2011) sur le rôle de la publicité dans le développement des valeurs culturelles, Bec s’est focalisée à Common Cause Foundation puis à PIRC, sur l’étude du lien entre la perception des valeurs et aliénation, engagement civique ou comportement de coopération (rapport Perception Matters-2016)

VIRGINIE SASSOON
Docteure en sciences de l’information et communication, responsable du Labo du CLEMI

Responsable du Labo du Centre pour l’éducation aux médias et à l’information (CLEMI), enseigne à l’Institut Français de Presse. Experte de l’analyse du racisme et du sexisme dans les représentations médiatiques, auteure de « Femmes noires sur papier glacé » (INA, 2015), prix de la recherche aux Assises du Journalisme 2016.